Le 7 septembre au matin, l’heure ne pouvait pas encore être au bilan des dégâts occasionnés par le passage d’un ouragan - au doux nom d’Irma - d’une force rarement atteinte depuis un siècle. Vingt heures plus tôt, les îles de Saint Martin et Saint Barthélémy, au coeur des Antilles françaises, étaient balayées par des vents d’une intensité à détruire des anémomètres en place (entre 200 et 300 km/h) et subissaient d’importantes inondations. La liste des pertes humaines ne pouvait que s’alourdir au fil des heures, disait-on, et dépasser le nombre huit avancé jusque-là.
Pour la seule île de Saint Martin (côté français comme côté néerlandais) on déplorait des dégâts matériels touchant 95 % de sa superficie. Des bâtiments officiels (préfecture, caserne des pompiers, gendarmerie, hôpital, aéroport) ont été durement atteints par le cyclone qui se dirigeait inexorablement vers Cuba et l’Etat américain de la Floride. L’ampleur de la catastrophe a comme autre effet de ralentir l’importante chaîne de secours et la distribution de l’eau potable et des vivres dont manque la population.