France

La Croix-Rouge prend de la hauteur pour surveiller des zones sinistrées

23 Janvier 2019
Engagés dans des opérations se secours, les effectifs de la Croix-Rouge française pourront s'appuyer, désormais et dans certaines circonstances, sur l’utilisation d’un drone à des fins de surveillance sanitaire de zones ou de personnes en difficulté.
 
Il y a un peu plus de deux ans une équipe de la Croix-Rouge, en Val de Marne, s’est penchée sur le projet qui consistait à s’équiper de moyens de vision et de localisation, facilement transportables et utilisables dans le plus grand nombre de situations possibles. Sur une zone sinistrée (inondation), par exemple, il est primordial de prioriser et de cibler les opérations et les interventions pour gérer au mieux les ressources humaines et matérielles à disposition. Pour cela, les prises de vues aériennes offrent une solution idéale pour identifier les besoins, cartographier les lieux, ou localiser les sinistrés en difficulté. Il n’en faut pas plus pour imaginer la mise en place de drones mis entre les mains de volontaires formés - des télépilotes.
 
Après une année d'expérimentation, ce programme « drone », unique sur le territoire nationale pour l’association, a été validé en début d’année. Les quatre appareils (Yuneec Typhoon H480 - Typhoon H520 - Bebop Parrot Power) sont opérationnels avec une équipe composée de 5 télépilotes formés et titulaires de leur brevet d'aptitude théorique ULM,  de 5 logisticiens pour toute la partie technique (vidéo, photo, mise en place du matériel, sécurité sur site) et de 3 volontaires pour l'administratif (demande en préfecture pour les vols, accord avec la DGAC,…) soit 13 bénévoles. C’est cette unité d’aéronef téléporte (UAT, c’est son acronyme) qui pourra être déployée en régions, si les besoins s’en font sentir pour les intervenants de la Croix-Rouge sur le terrain.
 

Hormis un coup de pouce de la société Hexadrone, fournisseur du matériel, ce projet n’a pas encore bénéficié de partenaires. Et l’organisation en recherche, pour 2019, dans le but de financer un modèle de drone "captif" qui permet de surveiller des zones en continue durant des heures, voire des jours, grâce à un système "filaire" rattaché aux drones. Le coût est d'environ 15 000 euros !

Articles associés