Face à l’ampleur des incendies qui ont touché la France cet été, Emmanuel Macron avait annoncé il y a quelques semaines des travaux pour réfléchir à l’avenir de la forêt et aux moyens de lutter contre les feux. Ils devraient se tenir courant octobre et s’accompagner de remerciements aux acteurs de terrain. En attendant, c’est à Bruxelles, lors d’une réunion interministérielle organisée le 5 septembre par la Commission européenne, que la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, a porté la voix des sapeurs-pompiers et réclamé une « meilleure mobilisation européenne ».
Après avoir souligné les moyens sans précédents déployés par les sapeurs-pompiers français, avec jusqu’à 10 0000 hommes engagés sur le terrain, la ministre a tenu à saluer « l’appui remarquable que nous ont apporté durant cette période nos partenaires européens ainsi que la Commission, dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’Union ».
Des renforts aériens ont été envoyés de Grèce, de Suède et d’Italie, et de nombreux moyens terrestres (101 véhicules et 364 personnels) supplémentaires, d’Allemagne, de Pologne, d’Autriche et de Roumanie. Le centre de crise européen (ERCC) a été « remarquable d’efficacité et d’engagement pour coordonner le déploiement de ces renforts ».
Pour autant, aussi performant soit-il, le système de protection civile de l’Union a été soumis cet été à des pressions extrêmes et a bien failli atteindre ses limites. « Il faut impérativement le redimensionner à l’aune des défis de demain, notamment celui du changement climatique », estime la ministre.
Fort de ce constat, à Bruxelles, Caroline Cayeux a porté les priorités et demandes françaises auprès des Etats partenaires et de la Commission européenne et, en premier lieu, le renforcement des moyens aériens.
« La France convient du besoin de renforcer la flotte de transition dès que possible et soutient la Commission dans ce processus global d’allocations de fonds additionnels pour renforcer les déficits capacitaires identifiés. Une convention de subvention pour louer et héberger des capacités supplémentaires, pour les Etats et au profit de l’Europe, est une bonne option », estime le ministère.
Caroline Cayeux souhaite également accélérer le développement de la flotte permanente du rescEU, aussi bien pour les avions que pour les hélicoptères lourds.
La France est aussi favorable au pré-positionnement d’équipes terrestres, ce qui implique de travailler sur l’interopérabilité entre services européens. « Il faut développer la formation commune et la convergence des modes opératoires, comme nous avons cherché à le faire durant la présidence française de l’Union européenne, défend Caroline Cayeux. C’est en ce sens que nous avons initié, en avril 2022, la création d’un réseau des écoles de protection civile et de sapeurs-pompiers et que nous soutenons les projets de formation et d’entraînement communs. »
La France a également insisté devant ses partenaires européens sur la nécessité de renforcer la prévention « de manière transversale, notamment avec les acteurs locaux et ceux compétents en matière d’environnement ».
Enfin, la ministre a insisté sur la nécessité d’un engagement citoyen et propose de « réfléchir à des programmes de formation citoyenne à l’échelle européenne, ou encore à une journée européenne de l’engagement pour la protection civile ».
Source : La Gazette des communes
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