Comment se préparer efficacement aux phénomènes climatiques extrêmes ? Sur les dix dernières années, les catastrophes naturelles ont pris un tournant majeur : des cyclones plus forts, des séismes plus destructeurs, des inondations d’une envergure presque inégalée. En cause : le changement climatique, qui entraîne une accélération des phénomènes naturels et leur ampleur.
Les Antilles françaises n’échappent pas aux événements climatiques. En Guadeloupe par exemple, la population est exposée à des risques sismiques, volcaniques, mais aussi aux tsunamis et mouvements de terrain. C’est pourquoi, depuis 2009, les collectivités guadeloupéennes s’organisent pour se préparer au mieux à l’arrivée de futurs événements climatiques.
S’entraîner à réagir en cas de tsunami
Dans les Antilles, le risque de tsunami est bien réel. En effet, la proximité avec les plaques tectoniques américaines et caribéennes rendent la région propice à ce type d’événement : il y a tout juste trois ans, en janvier 2020, un séisme de magnitude 7,7 avait ébranlé les Caraïbes et avait déclenché une alerte au tsunami jusque dans les Antilles françaises. Pour préparer au mieux sa population à réagir face à ce type de phénomène catastrophique, des communes guadeloupéennes ont mis en place des exercices d’entraînement annuel.
Dans la commune de Deshaies, sur l’île de Basse-Terre, cet exercice de simulation permet aux citoyens d’apprendre les réflexes à avoir en cas d’alerte. Cet exercice, nommé Caribe Wave, est mis en place chaque année depuis 2009. Il évalue notamment le temps nécessaire aux populations pour évacuer, mais permet aussi d’analyser les systèmes mis en place et les pistes d’amélioration à explorer. Depuis la mise en place de ce dispositif, la Guadeloupe a pu équiper son territoire de panneaux indicatifs des itinéraires d’évacuation et définir les endroits les plus propices à l’installation de sites-refuges.
Simuler une éruption volcanique pour mieux anticiper les flux de population
Les risques volcaniques touchent également les Antilles françaises. En Martinique, la montagne Pelée reste tristement célèbre pour son éruption de 1902, qui a causé plus de 30 000 morts. C’est pourquoi les collectivités martiniquaises procèdent régulièrement à des simulations d’évacuation. En décembre 2022, cet exercice a permis d’évaluer l’efficacité des moyens d’évacuation mis en place pour les communes du nord de l’île en cas d’éruption de la montagne Pelée. À noter qu’aujourd’hui, 40 % de la population martiniquaise est à risque en cas d’éruption, soit 160 000 personnes.
Grâce à ces divers exercices menés en Guadeloupe et en Martinique - en lien avec l'AFPCNT - les plans d’urgence en cas de catastrophe naturelle sont régulièrement testés, validés ou mis à jour pour correspondre au mieux à la topographie des îles et aux populations. Cet effort de préparation aux tsunamis, séismes et éruption volcaniques pourra à terme être complété par les systèmes FR-Alert et Trela, encore peu déployés dans les Antilles françaises.
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