La saison estivale a malheureusement commencé plus tôt que prévu au Canada. Avec des températures plus douces et un air sec, les feux de forêt ont commencé à se répandre très tôt dans la saison, et ce aussi bien à l’ouest du pays que sur la côte est. De la Colombie-Britannique à l’Ontario, ces incendies déciment les paysages naturels canadiens, et représentent aussi une source de danger à l’international.
Le phénomène canadien des feux de forêt
Les feux de forêts et les incendies de grande ampleur pendant la saison estivale sont depuis plusieurs décennies monnaie courante au Canada. En effet, avec des étés chauds et secs ainsi que des étendues naturelles qui s’étendent sur des milliers de kilomètres, le pays dispose d’un terrain propice à ce genre de catastrophe. En outre, le Canada abrite pas moins de 9% des forêts du monde.
Toutefois, le phénomène tend à s’intensifier sur les dernières décennies : le gouvernement du Canada estime que le pays subit en moyenne 7300 incendies de forêt chaque année. Dans la province de Québec, la situation tend à devenir incontrôlable depuis un mois. On comptabilise à l’heure actuelle plus de 2000 incendies, 3,3 millions d’hectares touchés et près de 130 000 personnes évacuées.
Des conséquences aux États-Unis… et jusqu’à la Norvège
Plusieurs phénomènes restent liés à ces feux de forêts : aux États-Unis, nombreuses ont été les villes qui ont subi la pollution atmosphérique. Par exemple, la ville de New York a été, le temps d’une journée, plongée dans un épais brouillard orange, causé par les fumées des incendies du Québec, pourtant à 800 km au nord. Le site suisse IQAir, qui surveille les niveaux de pollution de l’air, a relevé un niveau record de 413. Il est à noter que l’échelle des niveaux de pollution de l’air monte jusqu’à 500, et qu’un niveau considéré comme normal et sans danger pour la population se situe entre 0 et 60.
Pour autant la population de la côte est américaine n’a pas été la seule à être touchée par cette pollution de l’air et ces nuages de fumée. En outre, l’Institut norvégien de recherche climatique et environnementale (NILU) a détecté de faibles concentrations de particules de fumée dans son atmosphère. Si cette présence de particules est bien moindre qu’aux États-Unis et ne représente pas un danger de santé publique pour la population norvégienne, il est nécessaire de prendre en compte ces déplacements atmosphériques pour anticiper les prochains phénomènes de feux de forêts, au Canada comme ailleurs dans le monde.
Face à la gravité des feux, l’aide internationale s’organise
L'intensité du phénomène au Canada, aussi tôt dans l’année, a nécessité des renforts à l’international. Depuis la France, et pour une durée d’au moins trois semaines, un premier contingent de pompiers s’est envolé le 9 juin de l’aéroport de Marseille-Provence pour venir porter main forte aux pompiers canadiens sur place. Après une première formation au terrain nord-américain et au matériel utilisé par leurs homologues canadiens, nos combattants du feux resteront au Québec ou seront envoyés en Colombie-Britannique et en Alberta pour prêter main forte face aux incendies. L’objectif premier : contenir les foyers d’incendies encore hors de contrôle. Au Québec, ils sont encore près d’une centaine à ravager les forêts et à se répandre.
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